Expert en : Justice
GENEQUAND, Philippe
Professeur titulaire
- Éducation
- Église médiévale
- Historiographie
- Grâce (Droit)
- Identité
- Justice
- État
- Moyen Âge
- Institutions
- Modernité
- Animaux
- 14e siècle
- Époque contemporaine
Mes travaux ont initialement porté sur la cour pontificale à la fin du 14e siècle. J’ai mis en évidence les structures gouvernementales et les filières de carrière et de promotion qui y avaient cours en étudiant non les ordonnances mais les parcours individuels (prosopographie) en exploitant essentiellement les documents de la pratique (comptes, lettres, quittances, suppliques, etc.). Actuellement, l’évolution des systèmes de gouvernement vers la modernité m’intéresse tout particulièrement pour son volet gracieux. Il me semble que l’exemple le plus significatif de l’usage politique de la grâce doit être recherché du côté du tribunal pontifical chargé de son administration – la Pénitencerie apostolique – dont les archives ont été mises à la disposition des chercheurs à la fin du XXe siècle seulement.
Sur cette base, mes recherches actuelles s’orientent vers une large histoire culturelle. Tout d’abord pour réfléchir à la façon dont se réalise la réception du Moyen Âge dans nos sociétés contemporaines, à travers le cinéma, le jeu vidéo, les jeux de simulation. Quel Moyen Âge explorons-nous alors ? Quelles sont les liens entre les mondes imaginaires de l’industrie des loisirs et l’histoire ? Dès lors, il convient de réfléchir au legs réel de cette période pour la modernité que nous vivons et à ses apports structurels (modes de représentation, assemblées populaires, modes de gouvernement), intellectuels (universités, structuration des sciences, (in)différenciation des disciplines) et sociaux (relations entre les genres, ordres et égalité, rapport à la richesse).
Sur ces fondements de réflexion, j’ai récemment publié avec Jérôme Gavin un ouvrage consacré aux mathématiques et aux énigmes carolingiennes (cf. publications principales, ci-dessous) et je travaille actuellement, seul ou en collaboration, dans deux directions complémentaires :
- Anthropologie de l’animalité dans le cadre d’un vaste projet de recherche que je dirige et qui se consacre aux liens, réels et symboliques entre l’humain et l’animal, du Moyen Âge au mouvement antispéciste (HumanitéS-AnimalitéS).
- Démilitarisation du clergé médiéval après la réforme grégorienne (11e-15e s.) et stratégies de distinction mises en place par l’Église pour protéger les siens (coups et blessures sur des ecclésiastiques).